A la découverte des sportifs Forgeois : Maurice Guillossou

À l’approche des Jeux Olympiques de Paris, la commune a souhaité donner la parole aux athlètes qui font vivre le sport à Forges-les-Bains. Plongez dans l’effervescence olympique à travers chaque numéro du Petit Forgeois jusqu’à la fin de l’année !

Maurice Guillossou

78 ans, joueur de sport boule / boule lyonnaise et trésorier de la Boule Amicale de Malassis

COMMENT ÊTES-VOUS DEVENU JOUEUR DE BOULE LYONNAISE ?

Maurice Guillossou : La boule Amicale de Malassis a été fondée en 1953 par son président Louis Lamette. A cette époque il vivait à Clamart et faisait partie d’un club de boules lyonnaise. Le wee-kend il venait se détendre dans sa résidence secondaire à Forges-les- Bains, entre Villevert et Malassis. C’est ainsi qu’il a initié les habitants du quartier. Il faut savoir qu’à cette époque on sortait de la guerre, les gens avaient besoin de se retrouver et de se divertir ! C’était le but de Monsieur Lamette. J’ai donc découvert ce sport à 7 ans grâce à mon père qui faisait partie des fondateurs du club. A cette époque tous les gamins du quartier jouaient aux boules avec eux. Je les ai vus construire les terrains derrière le café, qui aujourd’hui n’existent plus.
Aujourd’hui à 78 ans, je suis joueur mais aussi trésorier du club (depuis 1972). Nous jouons trois fois par semaine sur notre terrain de boules à Malassis. Nous fêterons les 70 ans du club en septembre avec une exposition sur l’histoire de notre association à l’occasion des journées du patrimoine.

QU’EST-CE QUI DIFFÉRENCIE LA BOULE LYONNAISE DE LA PÉTANQUE ?

M.G. : Tout d’abord, le terrain. Pour la boule lyonnaise, le terrain est beaucoup plus grand : 27m50 de longueur et 2m50 à 3m50 de largeur.
Les boules sont aussi plus grosses que la pétanque. Les règles du jeu sont aussi plus spécifiques. La boule lyonnaise demande plus d’endurance, surtout en haute
compétition et en particulier pour le jeu sportif, il faut s’entraîner au tir mais aussi à la course et à la musculation. C’est un sport très complet !
Actuellement, le champion du monde est un Français de 26 ans. Pour vous donner un exemple, il a tiré 56 boules et en a touché 55 en 5 minutes. C’est-à-dire qu’il a fait 56 fois le tour du terrain qui fait 27 m de longueur ! En sachant qu’il doit s’arrêter pour tirer précisément et repartir en accélération… Les féminines aussi sont très bien classées.

PARTICIPEZ-VOUS À DES COMPÉTITIONS ?

M.G. : Oui bien sûr ! Jeudi dernier (6 juin 2024) j’étais au championnat vétéran d’Ile-de-France à Paris. Nous avons perdu la première partie, gagné la deuxième et perdu la troisième. Maintenant ça devient difficile, je suis un vieux retraité ! Il y a 20 ans nous avons perdu en finale des championnats d’Ile-de- France. Nous sommes arrivés deuxième.

COMBIEN DE MEMBRES COMPTE LE CLUB AUJOURD’HUI ?

M.G. : Nous sommes 14 licenciés, qui participent aux compétitions et 40 membres honoraires. Il n’y a plus beaucoup de clubs. En Essonne, il y a 10 ans, il devait y avoir 35 clubs et maintenant il en reste 5, dont celui de Malassis, qui est un des plus gros clubs avec Corbeil-Essonnes et Ris Orangis. On essaie de maintenir du lien et de la convivialité entre nous, on passe de bons moments et c’est agréable pour tous. Malheureusement il y a de moins en moins de jeunes que cela intéresse et c’est dommage.

VOUS N’AVEZ PAS SOUHAITÉ TRANSMETTRE CETTE PASSION À VOS ENFANTS ?

M.G. : Si ! Un de mes fils a été champion en doublette de l’Essonne minime, champion d’Ile-de-France, et a perdu en finale du championnat de France.
Quand il est passé en 4e division, il a été vice-champion de l’Essonne en doublette. La petite anecdote c’est qu’ils ont laissé gagner l’adversaire qui avait 80 ans et qui jouait sa dernière compétition ! Mais ils ont quand même été qualifiés pour le championnat. Puis il a arrêté lorsqu’il est passé en études supérieures. Il n’a pas transmis
à ses enfants car il est dans l’Oise et il n’y a pas de club…

QUELLES SONT LES VALEURS SPORTIVES DE LA BOULE LYONNAISE ?

M.G. : Une très bonne cohésion et un esprit d’équipe. Ce que j’apprécie c’est qu’à la fin d’une partie et d’un concours, c’est le gagnant qui « paie son coup » au perdant, c’est la tradition !

UN PETIT MOT POUR LES LECTEURS DU PETIT FORGEOIS ?

M.G. : Venez découvrir le sport boule lyonnaise le mardi, le vendredi et le dimanche après-midi quand il fait beau, sur le terrain de Malassis, vous êtes tous les  bienvenus ! Une exposition sera proposée pour les 70 ans du club, sur le terrain de boules à Malassis, en septembre.